La Mélodie de l’Hiver - Ocarina Player
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La Mélodie de l’Hiver

La Mélodie de l’Hiver

Dans un petit village niché au creux des montagnes enneigées, vivait une petite
souris grise nommée Mimi. Mimi adorait Noël. Pas seulement pour les cadeaux, les
lumières scintillantes ou l’odeur des biscuits à la cannelle. Ce qu’elle aimait par-
dessus tout, c’étaient les chansons.
Chaque année, les habitants se réunissaient autour du grand sapin de la place
centrale pour chanter ensemble, leurs voix illuminant la nuit d’hiver. Mais cette
année, Mimi voulait quelque chose de différent. Elle rêvait de composer une
chanson magique, une mélodie si belle qu’elle réunirait tout le village dans une
harmonie parfaite.
Un matin glacial, Mimi bondit hors de son lit et enfila son écharpe rouge. Elle
attrapa son petit carnet à chansons, usé par ses nombreuses idées griffonnées, et
déclara avec enthousiasme :
— Aujourd’hui, je trouverai les sons parfaits pour ma chanson de Noël !
Dehors, la neige tombait doucement, couvrant le village d’un épais manteau blanc.
Des guirlandes lumineuses brillaient aux fenêtres, et des boules colorées pendaient
aux branches des sapins. Mimi trottinait joyeusement dans la neige, ses bottines
produisant un léger crac crac. L’air était vif, et la douce odeur de pain d’épices
flottait dans les rues.
Mimi arriva bientôt sur la place du marché. Là, une patinoire improvisée avait pris
place au centre, et des enfants s’amusaient à glisser sur la glace. Leurs cris joyeux
résonnaient dans l’air, accompagnés du criiich crac des patins sur la surface gelée.
— Haha, attention ! cria un garçon en évitant de justesse une chute.
Mimi resta un moment à observer, fascinée. Ces rires et ces glissements
semblaient danser ensemble. Elle sortit son carnet et écrivit :
— « Une chanson qui glisse et tourbillonne comme des patins sur la glace… »
Sophie, une petite fille aux joues rouges de froid, s’approcha d’elle.
— Bonjour, Mimi ! Qu’est-ce que tu écris dans ton carnet ?
Mimi sourit.
— Je cherche des sons magiques pour une chanson de Noël.
Sophie hocha la tête avec enthousiasme. Elle leva les bras et tourna sur elle-
même, ses patins produisant un doux sifflement.
— Tu peux prendre nos rires et nos glissades. C’est Noël, on partage tout ce qu’on
a !
Mimi éclata de rire.
— Merci, Sophie. Tes patins seront dans ma mélodie !
Après avoir quitté la place, Mimi prit le chemin de la forêt. Les sapins, recouverts
de neige, formaient un tunnel silencieux. Le sol craquait doucement sous ses pas.
Au loin, elle entendit un son étrange : ouuuuuh… ouuuuuh.
Mimi s’arrêta, écoutant attentivement. C’était le vent, qui soufflait entre les
branches des arbres, produisant une mélodie douce et mystérieuse.
— Le vent… il chante une berceuse d’hiver, murmura-t-elle en notant cette idée.
Elle continua son chemin, émerveillée. Mais soudain, un autre bruit attira son
attention : toc toc toc. Curieuse, Mimi suivit le son et trouva son ami Robin, le pic-
vert, qui tapotait un tronc d’arbre.
— Robin ! s’écria Mimi. Ta musique est parfaite pour ma chanson !
Robin s’arrêta et inclina la tête.
— Ma musique ? Pourquoi ça ? demanda-t-il.
Mimi sourit.
— Ton toc toc donne un rythme joyeux. Tu veux bien me le prêter ?
Robin sembla réfléchir un instant avant de répondre fièrement :
— Prends-le, Mimi. À Noël, il faut donner ce qu’on a de mieux.
Mimi hocha la tête avec reconnaissance.
— Merci, Robin. Je suis sûre que tout le monde aimera ton rythme.
En quittant la forêt, Mimi passa près d’un ruisseau à moitié gelé. L’eau coulait
doucement, entrecoupée de craquements de glace qui éclataient avec un léger
ploc… ploc. Mimi s’accroupit pour mieux écouter.
— Le ruisseau ! s’exclama-t-elle. Tu bavardes comme si tu me racontais une
histoire.
Elle tapa dans ses mains, ravie. C’était un son doux et apaisant, parfait pour
ajouter une touche de calme à sa mélodie. Elle murmura en écrivant dans son
carnet :
— « Des bulles d’eau et des éclats de glace pour une chanson qui apaise… »
Sur le chemin du retour, Mimi croisa Gustave, le grand renne du Père Noël. Il tirait
une luge chargée de cadeaux enveloppés dans des papiers colorés. À chaque pas,
les clochettes accrochées à son harnais tintaient joyeusement : tling tling tling.
— Oh, Gustave ! Tes clochettes sont magnifiques ! s’écria Mimi en trottinant à sa
hauteur.
Gustave s’arrêta et secoua ses grandes oreilles.
— Merci, petite souris. Mais pourquoi mes clochettes t’intéressent-elles ?
Mimi lui expliqua son projet, son carnet serré contre elle.
— Une chanson pour rassembler tout le monde autour du sapin ? Quelle belle
idée ! répondit Gustave en souriant. Si mes clochettes peuvent t’aider, elles sont à
toi.
Mimi applaudit, les yeux brillants de joie.
— Merci, Gustave. Tu es le renne le plus généreux que je connaisse.
De retour chez elle, Mimi s’assit à sa petite table. Elle posa son carnet ouvert
devant elle et essaya d’assembler les sons qu’elle avait collectés : le criiich crac
des patins, le ouuuuuh du vent, le toc toc de Robin, le ploc ploc du ruisseau, et le
tling tling des clochettes.
Elle ajouta une ligne mélodique avec sa propre voix, fredonnant doucement :
— La la la… hmm, ce n’est pas encore ça…
C’est alors qu’on frappa à sa porte. Quand elle l’ouvrit, elle découvrit Sophie,
Robin, Gustave et d’autres enfants du village. Tous tenaient des instruments
improvisés : des casseroles, des bâtons ou simplement leurs voix.
— Mimi, on veut t’aider ! dirent-ils en chœur.
Ils s’installèrent autour de la table. Robin tapotait un rythme, Sophie et ses amis
imitaient les bruits des patins, et Gustave agitait ses clochettes. Mimi ajouta sa voix
claire, et bientôt, tout le monde chantait en harmonie.
— C’est parfait ! s’écria Mimi. Vous êtes ma magie de Noël !
Le soir venu, la chanson résonna sur la place du village. Tous les habitants
s’étaient rassemblés autour du grand sapin illuminé. La neige tombait doucement,
et les étoiles semblaient danser dans le ciel.
Tout le monde chantait, main dans la main. Et dans chaque maison, les lumières
brillaient plus fort. Une même pensée réchauffait les cœurs : le plus beau cadeau
de Noël, c’est d’être ensemble.
Fin.

De Laurent Epry

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