Le pull de Noël - Ocarina Player
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Le pull de Noël

Le pull de Noël

La neige blanche recouvrait chaque jardin du quartier. Les fumées des cheminées
ajoutaient une touche grisâtre au ciel. Les animaux se rassemblaient pour se tenir
chaud. Les courageux qui s’aventuraient dehors se camouflaient sous des couches
de vêtements. Les lampadaires et les guirlandes décoratives illuminaient ces braves
gens. Dans les maisons, on pouvait observer de magnifiques scènes de vie autour
des sapins.
Nous étions le 24 décembre, et le jeune Noah observait l’extérieur avec
émerveillement. Assis sur son lit, il regardait la neige tomber doucement. Son chien,
allongé à ses côtés, lui tenait chaud et lui tenait compagnie.
« Noah ? » appela sa mère.
« Oui, maman, qu’est-ce qu’il y a ? » répondit-il.
« Tu es prêt ? La famille ne va pas tarder. »
Noah ne répondit pas. À la place, il se précipita pour se cacher sous son lit. Il refusait
de mettre le pull de Noël tricoté par sa grand-mère. Il savait que s’il ne le mettait pas,
sa mère le gronderait. Noah entendit bientôt les pas de sa mère dans l’escalier. Elle
arriva devant sa chambre.
« Noah ? Allez, sors de là ! » ordonna-t-elle.
Le petit garçon resta silencieux, espérant qu’elle finirait par l’oublier.
« Noah ! Tu sais bien que le Père Noël ne passe que pour les enfants sages ! »
Sur ces mots, sa mère tapa des pieds pour lui faire croire qu’elle partait. Noah,
rassuré, sortit doucement de sa cachette. Mais sa maman l’attrapa aussitôt.

« Eh bien alors, tu n’as pas mis le beau pull de Noël de grand-mère ? » demanda-t-
elle.

« Non ! Il gratte ! Je n’en veux pas ! » bouda-t-il.
Sa mère sourit doucement et s’assit sur le lit.
« Viens ici, Noah. Je vais te raconter une histoire, et tu comprendras pourquoi ce pull
est si important pour mamie. »
Intrigué, Noah s’assit à côté d’elle.
« Quand ta grand-mère était enfant, ses parents étaient très pauvres. Pour Noël, elle
et sa sœur n’avaient jamais de cadeaux. Leur maison n’avait pas de chauffage, et
leur repas de fête était bien maigre. »
« C’était quoi, “maigre”, maman ? » demanda Noah.
« Eh bien, cela signifie qu’il y avait très peu à manger. Même pas le quart de ce que
tu as toi. »
« Le quart ? Ça veut dire quoi ? »

« C’est la moitié de la moitié. »
« Oh… mais c’est vraiment pas beaucoup ! »
Sa mère acquiesça, puis continua :
« Leur papa travaillait très dur pour leur offrir un toit. Un jour de Noël, après avoir
aidé une vieille dame, il reçut une pelote de laine et un crochet en guise de
remerciement. Il était si heureux qu’il dépensa ses dernières économies pour acheter
un peu de pain et du pâté. Ce fut un vrai festin pour eux.
Avec cette pelote, ta grand-mère a appris à tricoter. Chaque année, elle fabriquait
des pulls pour tout le monde. Grâce à cela, elle a pu sortir sa famille de la misère en
vendant ses créations. Aujourd’hui, elle tricote des pulls pour toute la famille à Noël,
pour que nous soyons tous liés par quelque chose de spécial. Ce n’est pas tant
l’objet qui compte, mais ce qu’il symbolise. »
Noah écouta attentivement, touché par cette histoire. Sa mère lui déposa un baiser
sur le front et quitta la pièce.
Le jeune garçon regarda le pull posé sur son lit. Il comprenait désormais sa
signification. Il l’enfila rapidement, fouilla dans son placard, et trouva un autre pull
qu’il mit à son chien. En le prenant dans ses bras, il dévala les escaliers et rejoignit
sa mère dans le salon.
À ce moment-là, la sonnerie de la porte retentit. Toute la famille était arrivée. Dès
que sa grand-mère entra, Noah courut vers elle pour lui montrer fièrement son pull et
celui de son chien.
Elle sourit, émue, une larme au coin de l’œil. Elle le prit dans les bras et ils partirent
tous s’installer autour de la table. La maison respirer la joie. Les rires et les sourires
réchauffaient bien plus la pièce que la cheminée. Ce soir-là, Noah comprit que les
objets ne sont que des objets, mais que les moments partagés en famille sont ce qui
compte vraiment. Car, quand il partit se coucher et contrairement aux années
précèdente, il ne chercha pas voir le père noël. Il avait compris que le plus beau
cadeau qu’il avait eu était sa famille.

De Leroy Coustenoble

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