Le Carnaval est déjà arrivé ! La fête la plus folle de l’année et la plus aimée des enfants ! Ocarina adore le Carnaval – les masques aussi, surtout les classiques – qui dérive de la Commedia dell’arte et des traditions populaires.
Un de nos personnages préférés, parmi les plus anciens, est Arlequin, originaire de Bergame, un serviteur agile, un peu fainéant, rusé et joyeux, avec un costume coloré.
Il semble en fait qu’Arlequin était le fils d’une femme très pauvre, qui était obligée d’envoyer son fils à l’école avec des vêtements pleins de trous et de rapiéçages. Un jour, lors d’une fête, les autres mères, voyant l’enfant si triste et abattu, décidèrent de lui broder une veste en utilisant les chutes de tissu qu’elles avaient chez elles.
Brighella est l’autre masque de Bergame, l’antagoniste d’Arlequin. Comme son nom l’indique, Brighella est un type grincheux, menteur et toujours prêt à comploter pour son propre intérêt.
Puis il y a les masques vénitiens, Pantalone et Colombina, père et fille qui incarnent leur ville : Pantalone est un vieux marchand sans un sou qui se plaint toujours de sa misère; Colombina est au contraire une servante fidèle et très intelligente, capable de tromper son père bourru et, parfois, même ses patrons.
De Naples vient Pulcinella, avec son nez bossu et son masque noir qui contraste avec ses vêtements blancs. Maladroit et espiègle, Punchinella incarne tout l’esprit de sa ville !
Mais le masque le plus aimé d’Ocarina est certainement Stenterello qui, ce n’est pas un hasard, a ses origines dans la ville de Florence et incarne les caractères typiques des Florentins : bavard, toujours prêt à plaisanter, impulsif, très vif d’esprit mais aussi craintif…
Le public toscan lui a donné son nom : le stenterello est en effet celui qui “semble avoir grandi difficilement”. Le personnage est le symbole du paysan de basse extraction qui combat les adversités et les injustices au son de blagues et de gags acérés. Sa tenue reflète pleinement son caractère: ses chaussettes sont de différentes couleurs, il porte une veste bleue avec un revers à carreaux rouges et noirs, un pantalon court et des chaussettes jusqu’au genou, un gilet à pois et un chapeau en forme de bateau.
Stenterello est frêle, chétif, négligé et petit, tout comme son créateur Luigi Del Buono, un horloger de la Piazza del Duomo qui quitte son atelier pour se consacrer à une carrière artistique. À la fin du XVIIIe siècle, Del Buono connaît le succès en mettant sur scène le célèbre masque de Florence au théâtre de Borgo Ognissanti.
Et encore aujourd’hui, si vous venez à Florence et passez par la via Borgo Ognissanti, 4 vous trouverez une plaque qui rappelle le masque de Stenterello où vous pouvez lire : “Dans ce bâtiment, le Théâtre de Borgognissanti avait son siège en 1778 où Luigi Del Buono (1751 – 1832) créa le masque de Stenterello, un personnage populaire florentin qui était un farceur, un plaisantin et un personnage d’esprit qui est resté dans la mémoire de la ville”.