Voici une nouvelle interview réalisée par The pOnd! Cette fois-ci, nous rencontrons Pauline De Falco, psychologue pour enfants et adolescents.
Les émotions des enfants jouent un rôle fondamental dans leur bien-être et leur croissance. Il est donc essentiel de comprendre comment les gérer, tant pour les parents que pour les jeunes eux-mêmes.
La rentrée est le moment idéal pour aborder les défis auxquels les enfants et les adolescents sont confrontés au quotidien, y compris les émotions qui les accompagnent. Doutes, peurs et inquiétudes sont des sentiments courants qui peuvent affecter les enfants et leur entourage. Parfois, ces émotions peuvent devenir si envahissantes qu’elles empêchent les parents d’apporter à leurs enfants le soutien dont ils ont besoin.
Dans notre entretien, Pauline De Falco nous guide dans le monde complexe des émotions de l’enfance et de l’adolescence et nous donne de précieux conseils pour les gérer et aider nos enfants à surmonter les défis du quotidien. Bonne lecture!
D’après votre expérience avec les enfants, quelles sont les principales inquiétudes qu’un enfant rencontre lorsqu’il commence une nouvelle année scolaire ? Comment pouvez-vous les aider?
Parler d’angoisses est peut être un peu fort…Pour la plupart des enfants, la rentrée scolaire est plutôt un mélange d’excitation et de peurs qui sont tout à fait normales et adaptatives quand on est face à une situation inconnue comme l’entrée en maternelle ou une nouvelle école. C’est souvent d’ailleurs à ces deux étapes là que des parents viennent me consulter avec leur enfant pour des difficultés d’adaptation au milieu scolaire.
Je dirai que les peurs qu’ils rencontrent la plupart du temps sont la peur de l’inconnu, la peur du changement et la peur de la séparation. La peur d’être séparé des parents m’apparaît plus fréquente chez les enfants de toute petite à moyenne section, alors qu’elle devient plus rare en grande section. Par contre, en grande section on peut déjà voir que les enfants ont tissé des liens les années précédentes, et expriment davantage leur peur d’être séparés de leur copains « repères » que de leurs parents. C’est tout à fait normal ! J’ai travaillé dans de nombreuses structures dans lesquelles les adultes travaillaient en équipes, et les craintes étaient les mêmes lorsque des changements étaient envisagés par la direction…Cela suscitait de très vives émotions et un temps d’adaptation. Le cerveau humain est câblé pour minimiser les risques, et la constance offre un environnement prévisible qui réduit l’incertitude. Le cerveau est un peu fainéant, et préfère rester économe : cela est encore plus marqué chez l’enfant dont les câblages au niveau du cortex préfrontal sont encore en pleine construction. Mais je réalise souvent que les parents ont eux aussi de nombreuses appréhensions qui ne sont pas sans impact sur le vécu des enfant: peur que leur enfant régresse au niveau de la propreté, qu’il soit brutal avec les autres ou au contraire qu’il soit violenté par d’autres enfants, que la maîtresse soit trop sévère ou pas assez, qu’il reste seul à la récréation, qu’il ait
du mal à se faire des amis etc.
La scolarité de nos enfants résonne forcément avec l’expérience scolaire et sociale que nous avons connues…Par exemple, si un parent a vécu un harcèlement plus jeune, il sera peut être plus inquiet à l’idée que son enfant soit rejeté par les autres. Or, nos enfants sont de vraies éponges qui absorbent nos émotions. En gros, si j’ai peur pour mon enfant, il n’a aucune raison qu’il ne me fasse pas confiance, et il aura peur lui aussi en retour. Il faut tout d’abord avoir bien en tête que les enfants ont chacun leur personnalité, et que certains enfants s’adapteront très vite, se montrant curieux et sociables, alors que d’autres se montreront plus en retrait et auront besoin d’un temps d’observation avant de se jeter dans le bain. Et il y a ceux qui vont totalement paniquer. Généralement, ce sont des enfants qui connaissent déjà des difficultés à se séparer de leurs parents ou un certain niveau d’anxiété dans la vie de tous les jours.
Il me semble important de se rappeler que nos enfants dont forcément différents de nous, et que leur vécu ne sera pas une réplique de notre vécu d’enfant. Donc la question à se poser c’est : est ce que cette peur concerne mon enfant ou me concerne directement? La réalité c’est qu’on ne contrôle pas grand chose finalement, car rien ne se passe jamais
comme on l’avait imaginé dans la vie. Je vois des parents qui s’inquiètent profondément lorsqu’ils apprennent que leur enfant ne sera pas dans la même classe que ses copains, et qui demandent un changement. Je ne pense pas que ce soit une bonne chose pour l’enfant, car implicitement, cela lui renvoie l’idée qu’il n’est pas capable de s’en sortir sans ses copains. Alors que les enfants sont pleins de ressources ! Certains enfants se montre plus attachés leurs habitudes, et vivent très difficilement cette séparation, jusqu’à parfois se sentir « punis », et vivant cela comme une réelle injustice. Si les parents vivent aussi cela comme une injustice, cela augmentera la colère de l’enfant ; il pourrait alors avoir tendance à se victimiser sans cesse, à critiquer la maîtresse ou les activités, alors que le vrai sujet est autour des amis qu’il a perdus. Car d’autres enfants se socialisent plus rapidement, se détournant ainsi de leurs anciens copains, qui eux, ne comprennent pas ce qu’ils ont fait de mal. Dans ces cas là il est important d’aider l’enfant à se socialiser, en invitant par exemple des enfants de la nouvelle classe, en sympathisant rapidement avec d’autres parents, en leur montrant l’exemple en quelques sortes. Quelques minutes au parc d’à côté peuvent être suffisantes pour faire des rencontres. L’idée est de leur apprendre à s’adapter aux changements, car ils en connaitront forcément dans vie… On peut les aider à prendre conscience de leurs ressources, en les questionnant par exemple sur les activités qu’ils avaient eu peur de réaliser et qu’ils ont finalement réussi,
en leur proposant des petits challenges à leur mesure plutôt que d’éviter de les confronter à leurs peurs. Cultiver l’évitement, c’est diaboliser les émotions. Alors qu’une émotion est inoffensive ! Elle ne fait que nous renseigner sur des changements à opérer dans la vie. La cantine est également souvent un grand sujet de préoccupation des parents. Ne pas manger est parfois le signe qu’ils sont « gavés » par toutes ces stimulations auxquelles ils vont s’habituer progressivement. Il va donc falloir être patient et ne pas s’inquiéter outre mesure s’il ne mange pas. Je vois beaucoup de parents dont la première question au sortir de l’école est « qu’est ce que tu as mangé ce midi ? ». Et souvent, les enfants répondent « rien », ou « je sais pas ». Ce qui a le don d’agacer les parents !. Les enfants ont besoin d’avoir confiance en l’environnement social dans lequel ils évoluent pour s’alimenter correctement. Certains auront besoin de temps pour cela, et excepté en cas de pathologie particulière, ils ne souffriront pas de carences. Il me semble nécessaire de s’apaiser à ce sujet.
La rentrée en maternelle est une étape souvent importante pour les parents car elle « sort » l’enfant de son statut de bébé. Il n’est socialement plus un bébé mais un « grand », bien qu’il soit encore si petit ! C’est un changement important pour l’enfant mais aussi pour les parents, qui ont parfois du mal à voir grandir leur enfant. Il peut être important d’aider l’enfant à être plus autonome, à être attentif à ne plus le traiter comme un bébé. D’ailleurs,il arrive bien souvent que l’on continue de les appeler « mon bébé » tout en leur disant qu’ils savent mettre leurs chaussures seuls comme des grands !. L’idée est donc d’essayer de viser une certaine cohérence.
Concernant la peur de la séparation des parents, certains enfants n’ont pas vraiment compris qu’ils seraient séparés de leurs parents à l’école. Cela paraît logique pour nous, mais ça ne l’est pas pour eux. Ne leur dit-on pas d’ailleurs souvent « ON va à l’école, ON met les chaussures ? ». On peut leur dire qu’il va rester avec la maitresse et les enfants, et leur expliquer ce que nous allons faire pendant qu’ils seront à l’école pour que les choses soient claires. Parfois, ils n’ont pas non plus compris qu’ils iraient tous les jours à l’école…Ils pensent que c’est une journée comme une activité poterie ! Alors parfois, après une ou deux journées d’école qui se sont super bien passées, l’enfant commence à refuser d’aller à l’école…Installer un petit support visuel sous forme de semainier avec les jours d’école peut être très utile, même pour les plus petits. Il me semble aussi important que l’école ne soit pas la seule opportunité de séparation d’avec les parents au risque qu’elle ne soit associée de manière négative. Multiplier les occasions de séparation, en faisant appel à une baby sitter de temps à autres, en se donnant des temps pour soi à l’extérieur de la maison, en racontant ce qu’on a fait de chouette en son absence car il arrive que les enfants s’imaginent que nous sommes tristes sans eux. Il arrive aussi qu’on ait beaucoup parlé à l’enfant de l’école comme une aventure géniale, qu’il va faire pleins de choses trop chouettes pour le convaincre. Mais la réalité n’est pas forcément aussi enchanteresse…Il a du attendre son tour, la cantine n’était pas à son goût, faire de la peinture alors qu’il n’aime pas ça…J’aurai envie de dire aux parents de ne pas faire une affaire d’état de l’entrée en maternelle. On peut le préparer tranquillement en installant un petit support visuel pour les jours d’école, aller voir l’école avant la rentrée, rétablir des routines et des rituels clairs à la maison, acheter un réveil, réaménager un peu la chambre en triant les jouets de bébé, lui permettre de choisir parmi 2 ou 3 sacs d’école ou de goûter, dessiner sa future école et comment il s’imagine que ce sera à l’intérieur, installer un support visuel jusqu’au jour de la rentrée etc. La première année d’école maternelle est surtout une année de découverte d’un rythme avec de nombreuses routines, l’apprentissage des règles sociales, le respect des consignes
collectives, et le développement sensori-moteur. Ce n’est pas encore un âge de grande socialisation ! Les enfants sont encore très solitaires à cet âge. Il ne faut donc pas s’inquiéter s’il ne parle pas beaucoup des autres enfants ou critiquent les autres. A cet âge, il affirme son individualité et les autres sont un obstacle à la réalisation de ses désirs puisqu’il faut partager, attendre…tout cela est très coûteux ! Pour les enfants qui entrent au CP, le gros sujet est celui de la lecture et l’écriture…Il y a ceux qui savent déjà lire avant d’y rentrer, et ceux qui ne semblent pas encore intéressés. Or, les enfants ont chacun leur rythme d’apprentissage, et l’enseignant saura être vigilant et vous solliciter s’il y avait un souci. Chaque enfant possède son domaine de prédilection à différents moments de vie : certains vont avoir un imaginaire débordant, d’autres faire des cabrioles comme de vrais gymnastes, d’autres encore dessiner sans cesse, ou être de vraies piplettes !. Mon conseil est de faire confiance en leur intelligence et d’ouvrir les yeux sur tout ce qui fonctionne plutôt que ce qui ne fonctionne pas comme on le voudrait. Mon conseil serait de ne pas considérer que cette entrée en CP est une étape cruciale. C’est une étape parmi d’autres, en continuité avec la maternelle. C’est surtout la forme qui change, avec des tables alignées, un tableau, un seul enseignant…Les devoirs sont un grand changement pour les parents, et c’est souvent une source de stress pour les parents, surtout lorsque l’enfant ne semble pas s’y mettre avec enchantement, ou que son rythme n’est pas aussi fluide que sa grande sœur…Encore une fois, cela ne prédestine en aucun cas sa réussite scolaire. Rester calme, confiant et s’adresser à l’enseignant si on sent que quelque chose coince. Il ou elle saura vous donner des conseils pour l’aider à être plus autonome. Une autre peur qu’on retrouve souvent chez les enfants réalisant une nouvelle rentrée scolaire, c’est la peur du maître ou de la maîtresse…Ils ont pu entendre certains aînés ou camarades critiquer leur enseignant, dire qu’il ou elle était trop sévère, ou même méchante. Quand on a plusieurs enfants dans une même école, il ne faut pas oublier qu’ils auront peut être le même enseignant à un moment donné. Si l’aîné s’est montré très critique envers lui et que les parents n’ont pas relevé, ou ont même parfois acquiescé, ce sera plus difficile pour lui de faire confiance et les dés seront pipés. Il me semble donc important d’être toujours en accord avec l’enseignant devant l’enfant, de ne jamais discréditer. J’entends souvent des parents dire devant l’enfant « elle est bizarre cette maîtresse.. », « elle n’est pas tendre… » ou remettre en question l’attitude de l’enseignant que l’enfant a rapporté. Or, il y a de nombreux facteurs qui peuvent expliquer qu’un enfant critique sa maîtresse. Il ne faut pas hésiter à demander un rendez-vous avec l’enseignant, et à discuter sereinement des choses, en maintenant une relation cordiale. Les parents d’aujourd’hui sont plus exigeants qu’auparavant. Mais il ne faut pas oublier que les classes sont chargées, et que de nombreuses écoles souffrent malheureusement de manque d’encadrement.
Dans votre podcast, vous donnez des conseils aux parents sur la manière de se comporter et de faire face à cette période. Pouvez-vous également donner des conseils destinés directement aux enfants?
Il me semble qu’il n’y a pas de raison de donner des conseils si l’enfant n’en ressent pas le besoin. C’est pour cela que, dans mon podcast, les enfants peuvent choisir avec leurs parents les thématiques qui les intéressent le plus en fonction de leurs préoccupations du moment. L’idée n’est pas forcément d’écouter tous les épisodes ! Lui donner des conseils avant même qu’il ne semble s’inquiéter de quoique ce soit pourrait lui donner le sentiment que c’est grave une rentrée scolaire ! Et cela produirait finalement l’effet inverse. Mais si un enfant me confiait ses inquiétudes concernant une rentrée des classes, j’aurais envie de lui demander comment il s’imagine que ça va se passer… « quels jeux tu penses qu’il va y avoir dans la salle de classe ? Quels livres il y aura ? ». Je propose aussi le jeu du pari : « je parie qu’il y aura une petite fille qui s’appellera Louise…vivement que tu me dises si j’ai gagné…et toi ? Qu’est ce que tu paries ? ». Cela dédramatise l’évènement en créant une diversion. Je lui proposerai également de dessiner comment il se sent à l’idée de rentrer à l’école. Parfois, ils vont dessiner un gribouillage, des animaux, l’école…Ce n’est pas tellement important, l’idée est surtout de mettre l’émotion à distance. Je ne chercherai pas à le rassurer, mais plutôt à me mettre en empathie avec ses peurs, car exprimer une émotion et être entendu, c’est déjà la diminuer de moitié en intensité !. Ça pourrait ressembler à « c’est vrai que ça peut être inquiétant de rentrer à l’école…Si ta peur était un animal ce serait quoi ? Elle serait grande comment ? Et si on la
faisait en pâte à modeler ? ». Tout ce qui pourra lui permettre de visualiser son émotion en passant par ses cinq sens sera bienvenu…En la concrétisant, cela laisse l’opportunité d’agir sur cette émotion « de quelle couleur tu aimerais qu’elle soit pour qu’elle te semble plus confortable ? De quelle taille ?…et ce que tu aimerais qu’on ajoute quelque chose pour qu’elle
soit moins embêtante ?… maintenant qu’on a changé tout ça, comment tu te sens ? ». Souvent, par l’hypnose, les enfants imaginent des histoires incroyables qui leur permettent de mieux contrôler et dépasser leurs émotions inconfortables. Tout simplement, je leur dirai qu’on ne peut pas prévoir comment les choses vont se passer, car rien ne se passe jamais comme on l’a imaginé…Il est normal d’être stressé avant une rentrée, c’est une réaction tout à fait naturelle du cerveau qui lui, se met en mode « danger » quand il est face à l’inconnu. C’est son boulot de cerveau, de nous protéger ! Je donne souvent aux enfants la métaphore de l’avion : parfois, les pilotes naviguent en mode automatique lorsque tout est connu d’avance. Mais ils reprennent les manettes quand ils sont face à une situation nouvelle ou une menace. Nous sommes les pilotes de notre cerveau!. C’est à nous de lui rappeler qu’une rentrée est inoffensive, et qu’il n’a pas besoin de réagir
comme s’il faisait face à un tyrannosaure.
L’écoute de la musique et des histoires peut-elle les aider à gérer leurs émotions pendant cette période ? À cet égard, pouvez-vous donner quelques conseils aux parents?
Les histoires permettent aux enfants d’aborder tout un tas d’émotions, de développer l’imagination, et d’apporter le vocabulaire qui est associé à ces émotions…Par exemple, dans l’émotion de la colère, il y a de nombreuses nuances entre la rage, l’agacement, la frustration…Les histoires permettent de créer du lien et invitent l’enfant à se projeter et à évoquer plus facilement ce qui le concerne directement. Car tout simplement, les enfants parfois ne savent pas pourquoi ils ressentent certaines émotions à l’école… et celles ci s’invitent à la maison sans qu’on en comprenne les raisons. Les histoires sont en quelques sortes des « révélateurs » d’évènements qu’ils n’auront pas pu confier et seront l’occasion d’en parler. Les contes abordent certaines problématiques de manière plus symbolique, c’est à dire sans lien direct avec des situations de la vie courante de l’enfant. Ils ont souvent un caractère intemporel et universel, avec une puissance imaginaire qui s’adresse à tous les enfants. Leur objectif est davantage moral et tout aussi important pour la vie psychique des enfants : il y a souvent un héro qui rencontrent des difficultés bien plus grandes que lui, mais qui ressort grandi, aimé et respecté à la fin de l’histoire à force de courage et de volonté. Comme disait Gilbert Keith Chesterton « les contes de fées sont plus que réels ; non pas car ils apprennent aux enfants que les dragons existent, mais parce qu’ils leur apprennent que l’on peut vaincre les dragons ».
Les histoires et contes ont aussi la vertu de développer l’attention et la concentration. Parfois, les parents me disent que l’enfant n’écoute pas l’histoire…parce qu’il ne reste pas à côté sans bouger. Lorsque l’enfant continue à jouer pendant d’une histoire, ce n’est pas pour autant qu’il n’écoute pas. Souvent, lorsqu’ils jouent, c’est comme nous lorsque nous conduisons une voiture…Les gestes de conduite sont automatisés, ce qui nous permet d’écouter attentivement une émission de radio ou de discuter avec un passager. Il arrive d’ailleurs souvent en consultation que les enfants réagissent à un échange que nous avons avec ses parents, alors même qu’il était en train de chantonner et d’assembler les rails du train !. Par ailleurs, l’écoute des histoires développe la créativité et permettra d’augmenter le goût de la lecture lorsque le moment sera venu, car l’enfant réalisera qu’il peut s’offrir lui même cette possibilité et trouvera davantage de sens et de motivation pour apprendre à lire. La musique, quant à elle, au delà d’adoucir les mœurs, favorise le développement du langage et de la parole en renforçant la perception auditive et la compréhension des sons et des rythmes. Elle est aussi une formidable occasion de développer les émotions et les relations aux autres ; certaines musiques nous apaisent ou nous rendent tristes, d’autres nous mettent en joie, d’autres encore nous rendent nostalgiques ou nous font penser à certaines personnes ou appelle des souvenirs particuliers.